lundi 12 décembre 2011

Stanislas Rodanski et Jacques Monory. Rencontre.


L’éditeur François Di Dio a toujours eu a cœur de servir les auteurs et les artistes qu’il appréciait. Son édition de La victoire à l’ombre des ailes de Stanislas Rodanski - ouvrage le plus important paru du vivant de lécrivain - en constitue un exemple magistral. 

 

A chacune des éditions du Soleil Noir, François Di Dio associait un artiste pour réaliser un livre-objet. En 1975, celle de La victoire à l’ombre des ailes est confiée au peintre Jacques Monory, qui la décline en trois séries.


Pour l’édition bibliophile, l’artiste imagina une valise de « tueur à gage » (1). Elle contient un exemplaire de tête du livre, une carte de l’Océan Pacifique, six sérigraphies signées et un revolver accompagné de deux balles à blanc (en réalité un revolver dalarme de marque Arminius). Le tout transpercée par deux balles tirées par l’artiste lui-même, à la Winchester. Cette action artistique est le sujet d’une grande toile de Jacques Monory intitulée « Technicolor 1. Monet est mort »(2) et que lon peut découvrir sur le site de lartiste .


Lédition intermédiaire comprend le livre et deux sérigraphies présentés dans une boite oblongue en plexiglas. 



Pour chacune des séries, La Victoire à l’ombre des ailes est illustrée en couverture dun montage photographique de Monory intégrant une phrase du livre : « La victime de toujours se sacrifie uniquement pour les femmes étranges »...

(1) L’exemplaire de ce livre-objet ayant appartenu à Rodanski est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque de Lyon.
(2) Collection du Fonds National d’Art Contemporain.

dimanche 20 novembre 2011

2012, année Rodanski à Lyon



L'association Stanislas Rodanski prépare un hommage à Rodanski pour l'année prochaine. Voici les grandes lignes du programme :


- Du 24 avril au 20 août 2012 : exposition "Les horizons perdus de Stanislas Rodanski " à la Bibliothèque Municipale de Lyon Part-Dieu
- Un colloque : Stanislas Rodanski: Rupture(s) de style/Style(s) de la rupture: le  26 avril 2012 au Musée des Beaux-Arts de Lyon, 
- Projections de films, création sonore et diverses interventions artistiques à l' Hôpital Saint-Jean-de-Dieu en mai et septembre 2012

- D'avril à décembre 2012 des rencontres et diverses manifestations artistiques se tiendront dans d'autres lieux à Lyon  
- Parution du premier ouvrage de référence consacré à Stanislas Rodanski (Photobiographie par Bernard Cadoux et Jean-Paul Lebesson, textes et documents inédits chez Fage Editions)
- Réalisation d'un webdocumentaire sur les relations que Rodanski entretenait avec la ville 

Le poète retiré du monde (1954-1981)

Nuit du 31 décembre 1953 : Stanislas Rodanski entre à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, unité Saint-Louis. .
Avril 1975 : visite de François Di Dio à Saint-Jean-de-Dieu en vue d’une publication.

 Photographie prise par François Di Dio lors de sa visite.

Novembre 1975 : achevé-d’imprimer de La victoire à l’ombre des ailes édité par Le Soleil Noir, préfacé par Julien Gracq.
1977 : réaménagement de l'unité Saint-Louis : Rodanski se voit attribuer la chambre n°9 dont la fenêtre comporte des barreaux. Rencontre avec le psychologue Bernard Cadoux et le cinéaste Jean-Paul Lebesson. Relation qui aboutit à deux films, Horizon perdu (1980) et S.R., enquête sur un tueur d’images (1991).
Janvier 1979 : Rodanski reçoit la visite de Jacques-Elisée Veuillet à l'hôpital.
1980 : seconde visite de Jacques-Elisée Veuillet. Rencontre de courte durée. Rodanski, quittant son ami, lui dit : « Je suis le dernier surréaliste vivant ».
Nuit du 22 au 23 juillet 1981 : décès de Stanislas Rodanski.

Mourir
Dormir un peu sans rêver
(Poème 2, Supérieur Inconnu, n° 4, p. 71)

L’écriture, entre errance et enfermement (1948-1953)

21 décembre 1948 : Rodanski rédige A cela près, qu'il confie le lendemain à son ami lyonnais Jacques-Elisée Veuillet.
Début janvier 1949 : Rodanski est à Lyon.
Nuit du 17 janvier 1949 au 18 janvier 1949 : il est arrêté puis relâché. Il trouve refuge dans la chambre d’internat de Jacques-Elisée Veuillet, qu’il quitte le lendemain matin.
20 janvier 1949 : il retourne rendre visite à Veuillet. Esclandre, les représentants de l’établissement scolaire appellent la police : Rodanski est arrêté, puis transféré à l’hôpital de Perray-Vaucluse.
Février 1949 : il rédige la première version de Spectr’acteur.
Mars 1949 : Rodanski reçoit la visite de Jacques-Elisée Veuillet à qui il remet le manuscrit de Spectr’acteur.
Avril-mai 1949 : Le roi pêcheur est joué au Théâtre Montparnasse. Julien Gracq rapporte avoir offert une entrée à Rodanski. Dans sa lettre à Gracq du 24 juillet 1949, celui-ci indique n’avoir pu assister à une représentation « étant alors en tôle » (cf. « Stanislas Rodanski : 9 lettres autographes à Julien Gracq », Succession Julien Gracq, p. 34).
Mai 1949 : retour à Lyon, suivi d’un séjour à Megève.
Juillet 1949 : retour à Paris.
1er août 1949 : arrestation pour vagabondage.
2  août 1949 : transfert à Sainte-Anne.
8 août 1949 : transfert à l’hôpital psychiatrique de Villejuif, hospitalisé dans la section Henri Colin (malades dangereux).
1950-1952 : à Villejuif, il rédige La victoire à l’ombre des ailes, Requiem for me, Lancelo et la chimère.
Décembre 1951-janvier 1952 : Rodanski répond à une enquête de François Di Dio par sa Lettre au Soleil noir, qui paraît en février.
Juin 1952 : parution de sa seconde contribution à la revue de Di Dio : La sanglant symbole, titre qu'il emprunte à Jacques Vaché.
30 octobre 1952 : il sort de l'hôpital de Villejuif.
1953 : il vit entre Lyon et Paris. Rédige Visage de Saint-Germain-des-Près, publié sous le pseudonyme de Lancelo.

Le surréalisme entre Lyon et Paris (1947-1948)

Printemps 1947 : Rodanski monte à Paris pour y suivre des cours. En réalité, il participe aux activités du groupe surréaliste. Il fréquente régulièrement les ateliers des peintres Victor Brauner et Jacques Hérold. Chez ce dernier, il rencontre et se lie d’amitié avec Julien Gracq.
21 juin 1947 : il participe pour la première fois à une réunion du groupe surréaliste, signe la déclaration Rupture inaugurale.


Le café de la Place Blanche, où se tenaient les réunions du groupe surréaliste.

7 juillet 1947 : il figure parmi les membres du groupe surréaliste sur les photographies prises par Denise Bellon  lors de l’inauguration de l’exposition « Le surréalisme en 1947 » (voir ici, et sur cette exposition, voir ici, et encore ).
Automne 1947 : il est hospitalisé à Caluire où il subit un traitement par électrochocs.
Hiver 1947 : retour à Paris. Avec Sarane Alexandrian, Henri Heisler, Vera Herold et Claude Tarnaud, Rodanski fonde la revue Néon, dont il trouve le titre.
Décembre 1947 : arrêté à Paris, passe une nuit en garde à vue.
Janvier 1948 : retour à Lyon. Tentative de suicide avec Béatrice de La Sablière.


 Carte de vœux de Victor Brauner pour l'année 1948 (source)

30 janvier 1948 : arrêté par Police Secours, pour une tentative de vol de voiture, il est incarcéré pendant trente jours à la prison Saint-Paul de Lyon.
Fin février 1948 : notamment grâce à l’intervention du père de Jacques-Elisée Veuillet, avocat, Rodanski est libéré en échange d’une promesse de séjour dans une maison de santé, à Collonges-au-Mont-d’Or.
2 mai-7 juin 1948 : il rédige son journal, qui paraîtra sous le titre de Dernier journal tenu par Arnold.
9 mai 1948 : reçoit une lettre d’André Breton.
7 juin 1948 : sort de la maison de santé de Collonges-au-Mont-d’Or.
Juin 1948 : il s’engage dans la première demi-brigade coloniale de commandos parachutistes de Vannes, en Bretagne.
Octobre 1948 : il déserte, revient à Paris. Semaines d’errance. Jusqu’en décembre 1948, il partage la chambre d'Alain Jouffroy, au 4 rue du Dragon.


La rue du Dragon, Paris

Dernier trimestre 1948 : fait partie d'un groupe composé de Sarane Alexandrian, Francis Bouvet, Alain Jouffroy, Jean-Dominique Rey et Claude Tarnaud. Alexandrian appellera plus tard cette petite bande d’amis « le contre-groupe H ». Le groupe se retrouve fréquemment dans l'atelier de Jacques Hérold ou celui de Victor Brauner.
25 octobre 1948 : exclusion de Matta - alors aux États-Unis - lors d’une réunion du groupe surréaliste. Révolté par cette décision, Brauner exprime sa désapprobation. Convoqué par Breton le 8 novembre, il refuse de venir s’expliquer.
8 Novembre 1948 : Alexandrian, Jouffroy, Rodanski et Tarnaud vont à la réunion convoquée cette fois pour Brauner, absent. Les jeunes hommes ayant également refusé de condamner Matta, ils défendent cette position devant le groupe surréaliste. Après leur départ, l’assemblée les exclut comme « membres de la fraction constituée par Victor Brauner ». L’exclusion est officialisée dans le n°4 de Néon, dont le comité de rédaction passe sous la direction de Breton.
10 novembre 1948 : Rodanski écrit un texte en réaction à son exclusion, qu’il conclut ainsi : « Sortis de là, nous nous trouvons libres – mais seuls, éperdument. Nous nous sommes perdus pour trouver en nous le moyen d’être encore digne de la prédestination » (cité in J.-E. Veuillet, « L’impossible ami », p. 65 - sur le déroulement de cet épisode, cf. Victor Brauner, Écrits et correspondance, p. 160-161 et 279-282).

1927-1947 : un jeune poète déporté


30 janvier 1927 : naissance de Stanislas Bernard Glucksmann, à Lyon.
1928 : divorce de ses parents, l’enfant est confié à ses deux grand-mères, à Lyon.
1935-1938 : premiers séjours à Megève.
Un jour de 1938 : Rodanski assiste à une projection du film de Frank Capra, Lost Horizon, qui le marquera à vie.
1939-1943 : suit sa scolarité dans les Alpes française et suisse, ne se présente pas au baccalauréat. Premières fugues. Premiers écrits.
Avril 1944 : entame la rédaction de son journal.
8 novembre 1944 : arrêté par les troupes allemandes à Saint-Dié (Vosges), déporté et forcé au travail dans les usines Lanz (Mannheim). Sur cette période, on lira avec grand intérêt ce site internet et les témoignages d’hommes arrêtés à Saint-Dié en même temps que Rodanski. Ces récits et journaux permettent de découvrir le contexte et l’ambiance de cette période funeste.
Avril 1945 : libération.
1er mai 1945 : retour à Lyon, reprise du journal.
Automne 1945 : première hospitalisation.
Mai 1946 : passe à Paris ; premier contact épistolaire avec André Breton (lettre autographe, folios 1 et 2) alors qu’il connaît déjà Jacques Hérold rencontré à Megève pendant la Seconde guerre mondiale.
Il loge dans un atelier qu'il gardera jusqu'en 1948 sis au 9 rue des Gloriettes, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon.
Septembre 1946 : retour à Lyon, inscription à l’école des Beaux-arts, rencontre Jacques Borgé et Jacques-Elisée Veuillet, qui deviennent ses amis.
Octobre 1946 : il abandonne les cours aux Beaux-arts.
Fin de l’hiver 1946-47 : annonce à sa grand-mère qu’il veut faire carrière dans le cinéma, suivant en cela le modèle de son grand-père.

Chronologie biographique : introduction


« On publiera le moment venu le reportage de ma vie que je tiens maintenant par le titre : Du milieu de l’aventure au bout du monde ».

Extrait d’un lettre à Claude Tarnaud non identifiée, cité dans le notice biographique de « Mon commencement et ma fin », La Nouvelle Revue de Paris, « Le surréalisme et ses insoumis », (septembre 1988), p. 49.

Cette chronologie ne constitue évidemment pas ce « reportage » prédit par Rodanski. Elle repose sur les références suivantes :

-         les « Repères biographiques » publiés en tête des Ecrits (1999)
-          l’article de J.-E. Veuillet « L’impossible ami » (2001)
-         la chronologie détaillée de F.-R. Simon dans Requiem for me (2010)

Elle est complétée par une série d’informations disséminées au fil des textes de Rodanski ou rapportés par ses amis (pour les références bibliographiques détaillées, se reporter aux rubriques « bibliographie » (ici) et « bibliographie secondaire » (ici, ici et )). Lorsque ces informations sont rarement, voire pas évoquées dans les textes référencés ci-dessus, j’indique la référence bibliographie précise. Enfin, quelques éléments peu fiables et totalement inconnus ont été précisés par Bernard Cadoux, Jean-Paul Lebesson et François-René Simon.

vendredi 18 novembre 2011

Du nouveau sur le blog Rodanski

Le blog Rodanski devient la plateforme en ligne de l'Association Stanislas Rodanski. Sise à Lyon, fondée en novembre 2010. 
L'association prépare une manifestation en hommage à l'écrivain au printemps 2012.
Elle remercie Thomas Guillemin, auteur du premier blog et qui a accepté de transformer son blog de lecteur en blog de l'association.
Notez la nouvelle adresse : http://stanislas-rodanski.blogspot.com/

A signaler également : la pré-publication d'un texte de Rodanski, intitulé Le Club des ratés de l'aventure, dans le catalogue de l'exposition des Éditions du Renard Pâle.

samedi 23 avril 2011

Horizon(s) perdu(s)


"All right. Je sais. L’UMOUR est à l’existence de tout – donc – un symbole de verre bien taillé. L’alcool des horizons perdus."

Le Sanglant Symbole, in Ecrits, p. 350.


"C’était une ombre de vérité qu’amenaient les plus beaux mensonges. Ces rêves m’apprirent  que les souvenirs n’existent pratiquement pas. Il n’y a plus jamais pour moi que des horizons perdus."

La victoire à l’ombre des ailes, in Ecrits, p. 56.



"Peu après, je m’installais à l’hôtel Terminus-Vaugirard, par suite d’un concours de circonstances favorables qui voulut qu’une personne me rendît les moyens de vivre. Là, je serai au loin, à l’extrémité de la plus longue rue de Paris… me dit-on, orientée au couchant, jusqu’à la mer où elle se prolongeraient bien en voie sacrée des horizons perdus."

Lancelo et la chimère, in Ecrits, p. 160-161.


Nombreux sont les témoignages de l’obsession de Rodanski pour le film Lost Horizon de Frank Capra et la ville où se déroule l’histoire, Shangri-là : le film Horizon Perdu réalisé par Jean-Paul Lebesson et Bernard Cadoux et le volume du même nom préfacé par ce dernier chez Comp’Act en 1987, les témoignages d'Alain Jouffroy (Stanislas Rodanski, une folie volontaire, p. 10 notamment), de nombreux textes et les carnets qu'il écrira à St Jean de Dieu


mercredi 20 avril 2011

Aphorismes rodanskiens (1)

Oui, tenter de vivre, et c’est toujours dangereux. Bien peu vivent, sans doute. Et l’on ne sait où chercher la vie.
Devenir un héros de la vie réelle. Et la vie réelle n’est pas dans les choses, mais dans les êtres.

Journal 1944-1948, p. 41.

Allume ton regard à la dynamite plutôt qu’à la poudre aux yeux.

Journal 1944-1948, p. 54.

samedi 16 avril 2011

L'Astrologue de la Lettre (énigme rodanskienne 1)

Lettre à une astrologue

Madame, j’interromps une lecture (la dixième peut-être) de votre livre Tous les signes expliqués pour vous demander conseil.
J’écris peut-être sous le coup d’une impulsion, mais je la sais judicieuse. Votre ouvrage remarquable révèle certains rapports essentiels de l’être, que j’ai par ailleurs constatés, et dont la maîtrise ou l’harmonie sont équivalentes de suprématie ou de vie majestueusement accomplie.

La montgolfière du Déluge, p. 13

Dans son avant-propos à La Montgolfière du Déluge, Jacques-Elisée Veuillet note : « il n’existe pas de trace d’envoi de cette lettre, ni du nom de sa destinataire » (p. 9). Enquête difficile à mener en 1991, sans internet. Grâce à la précision de Rodanski « votre livre Tous les signes expliqués », en 2011, la recherche s’est avérée beaucoup plus aisée : un seul ouvrage porte en effet ce titre et son auteur s’appelle Marie-Louise Sondaz.


Marie-Louise Sondaz, Tous les signes expliqués, Marseille, Lafont, 1942, 354 p., 101 figures et documents photographiques.

Il s’agit de son premier livre, qui connaît une réédition en 1950.  Étant donné la période chronologique des textes publiés dans La Montgolfière du Déluge (1946-1948) il ne fait aucun doute que Rodanski a lu la première édition de cet ouvrage dastrologie.

Une photographie de Marie-Louise Sondaz sur la page de titre de son livre Je suis Astrologue (1961).


Pour des éléments de biographie de Marie-Louise Sondaz, on peut lire la seconde partie de l’article suivant : Jacques Halbronn, Autour de l’œuvre de Georges Antarès et de Marie-Louise Sondaz, publié en ligne sur le site des Editions Arqua, à cette adresse http://www.editions-arqa.com/editions-arqa/spip.php?article805 [consulté le 16/04/2011]

mercredi 13 avril 2011

Lectures du jeune Rodanski : romantique et alchimiste allemands

Les meubles comme les objets étaient chez moi des idées fixes dans leur immobilité sur qui le temps n’avait pas de prise. Comme si le jour, comme si la nuit n’avaient prise sur mon esprit. A vrai dire j’y avais instauré la nuit chaste de Novalis, j’y rêvais des songes que peuvent avoir les désincarnés (cf. Henri d’Ofterdingen).


J’y avais dressé un autel à la Vigilance, mes livres étaient des insomnies, des aigrettes de flammes dardaient des images des murs quand on les regardait. Je m’étais autant que possible conformé à la disposition morale évoquée par la gravure de Henry Kunrath : « Laboratoire Oratoire ».

J’avais aménagé le sommet des armoires avec des chaises, des guéridons, si bien que l’on y pouvait reposer suivant les trois dimensions de la pièce.

Extrait de « J’avais alors dix-huit… », Opus-International, numéro spécial « André Breton et le surréalisme international », n° 123-124 (avril-mai 1991), p. 178. [les illustrations sont évidemment ajoutées]

Dans sa lettre à Alain Jouffroy accompagnant ce texte en vue de sa publication dans Opus International, Jacques-Elisée Veuillet  précise : « Le texte de Stan a probablement été écrit fin 47 ou début 48 » (ibid., p. 176).

lundi 11 avril 2011

Vie du blog 1

Merci aux premiers lecteurs qui m’ont envoyé des messages d’encouragements et à ceux qui m’ont permis de combler quelques manques dans la bibliographie, tant pour des références que pour des illustrations de livres peu courants, voire rares !
Que ceux qui m’ont permis, avant l’ouverture du blog, de compléter la bibliographie soient également remerciés.

La bibliographie a donc progressivement été actualisée depuis sa mise en ligne. Dernière référence en date, le catalogue de la vente de la collection Jacques Hérold, qui contient nombre de documents concernant Rodanski. Plusieurs messages y seront consacrés dans quelques temps.

La suite de la chronologie biographique ne devrait pas trop tarder, même si après chacune de ces parties (il en reste trois), je posterai, comme pour la première, des documents illustrant ces différentes étapes de la vie de Rodanski. A bientôt pour la suite...

jeudi 7 avril 2011

Daniel Rodanski Senior et Junior

Dans le Bulletin mensuel de l’Association des Anciens élèves de l’Ecole Centrale Lyonnaise (numéros 249 à 252, second semestre 1929), on trouve systématiquement cette publicité :

 


 La thèse de Renaud Chaplain Les cinémas dans la ville. La diffusion du spectacle cinématographique dans l’agglomération lyonnaise (1896-1945) (consultable en intégralité ici) permet de comprendre l’évolution de l’activité du grand-père de Rodanski :

Un individu, nouveau venu dans l’exploitation lyonnaise, symbolise à lui seul le nouveau visage de l’exploitation cinématographique : Daniel Rodanski. Né à Varsovie en 1871, il est arrivé à Lyon en 1882 avec sa famille. En 1897, il devient associé dans une société (Glucksman et Cie) d’exportation de soieries et de dorures qui a dû rapidement prendre une certaine ampleur puisque d’après Daniel Rodanski, « nous étions les représentants de diverses maisons de New York ». En 1930, basé à Caluire, il se lance dans des tournées cinématographiques de films parlants dont il fait sa principale activité à partir de 19311180. Les affaires fonctionnent certainement très bien puisqu’en 1932, Daniel Rodanski se rend acquéreur de la vieille brasserie Dupuis, boulevard de la Croix-Rousse, qu’il transforme en établissement cinématographique prestigieux de 900 places. Solidement installé au sein de l’exploitation lyonnaise, il multiplie les initiatives. Cofondateur de la Compagnie Lyonnaise du Cinéma (CLC) en 19361181 dont il est le principal administrateur, il ouvre une salle sur la prestigieuse rue de la République, puis installe un nouveau palace dans le quartier de Vaise1182 en 1937. En cinq années, Daniel Rodanski a ouvert trois salles de cinéma à Lyon*.

Les amis lyonnais de Rodanski, notamment Jacques-Elisée Veuillet, rapportent que son père, également prénommé Daniel mais surnommé Dan, tenait plusieurs cinémas. Dans le récit de son rêve du 30 mars 1950, Rodanski note même :

"1938 je suis à la Croix-Rousse dans l’appartement attenant à au Cinéma Chanteclair que j’occupais avec mes parents." (Écrits, p. 11).

La publicité publiée à plusieurs reprises dans le Bulletin mensuel de l’Association des Anciens élèves de l’École Centrale Lyonnaise date vraisemblablement de l’apogée de la première activité du grand-père de Rodanski avant quil ne se lance dans le cinéma. 

* : Les notes de l'extrait de la thèse :
 1180. AN : AJ38 3623 : Comité d’Organisation Professionnelle du Cinéma, lettre de Daniel Rodanski, vers 1941.
1181. ADR : 6 up 1/607 : Formation de la Compagnie Lyonnaise du Cinéma (30 mai 1936).
1182. ADR : 6 up 1/617 : Formation de la société Vox (2 février 1937).

Renaud Chaplain, Les cinémas dans la ville. La diffusion du spectacle cinématographique dans l’agglomération lyonnaise (1896-1945), Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Sylvie Schweitzer, soutenue le 10 septembre 2007, consultable ici.

lundi 4 avril 2011

Disparition de Jorge Camacho (1934-2011)




Il était le dernier illustrateur en date de Rodanski, auteur d'un frontispice pour l'édition originale de Requiem for Me (Éditions des Cendres, 2010)

La mort du peintre Jorge Camacho, surréaliste et cubain

Paulo A. Paranagua, journaliste au Monde, son blog ici.

Jorge Camacho est mort à Paris, le mercredi 30 mars 2011. Il était l'une des ultimes « découvertes » picturales d’André Breton. Son ouvrage Le Surréalisme et la Peinture (Ed. Gallimard), publié en 1965 un an avant sa mort, compte parmi ses tout derniers ajouts le texte « Brousse au-devant de Camacho ».

Né à La Havane le 5 janvier 1934, Jorge Camacho s’installe à Paris en 1959 et prend contact avec le sculpteur cubain Agustin Cardenas, fort apprécié par Breton.
Peintre, dessinateur, graveur, poète parfois, plus tard photographe, Camacho s’intègre au groupe surréaliste, participe à ses expositions, collabore à de nombreux ouvrages.

Les figures et les couleurs de Camacho lui sont personnelles, d’autant que ses principales influences proviennent d’autres univers, comme l’alchimie, l’occultisme, la littérature (Raymond Roussel, Sade, Bataille, Panizza).

Son bestiaire ne ressemble à aucun autre, même si Bosch pourrait être invoqué. Les pattes d’insectes, les ossements et les becs d’oiseaux prolifèrent, mais s’incarnent sous des formes que la nature n’imite pas. Il y a aussi un climat énigmatique, oppressant, aux architectures ésotériques, aux lignes fuyantes n’ayant qu’un lointain rapport avec De Chirico. Les couleurs pastel coexistent avec une palette sombre.

Au temps où les surréalistes se réunissaient à la Promenade de Vénus, Camacho lui-même avait une belle tête d’oiseau, mâchant sa pipe avec un sérieux à toute épreuve, plutôt discret, mais ne refusant aucun jeu ou activité collective.

Lorsqu’il bavardait avec Vincent Bounoure, un de ses principaux interlocuteurs, on avait l’impression d’avoir atterri sur un nid d’aigles planant très au-dessus des mortels.

Chez lui, à Neuilly, auprès de sa compagne espagnole Margarita, le visage changeait comme si retrouver l’usage de la langue maternelle le déridait instantanément. Il était pourtant un lecteur infatigable, un érudit à force d’assimiler et de s’inspirer d’autres mondes imaginaires.

Camacho a joué un rôle effacé lors de la présentation du Salon de Mai à La Havane, en 1967, derrière la figure tutélaire de Wifredo Lam et le principal organisateur, Carlos Franqui. A l’issue du voyage, les surréalistes avaient signé un texte « Pour Cuba », publié dans la revue L’Archibras n° 3, en mars 1968.

Cinq mois plus tard, le soutien de Fidel Castro à l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie déstabilisait le groupe surréaliste et lançait une controverse qui allait le miner (Alain Joubert l’évoque dans son livre, Le mouvement des surréalistes, éd. Maurice Nadeau, 2001).

Camacho rapportait de son séjour à Cuba un manuscrit de Reinaldo Arenas, l’écrivain dissident à peine connu alors.

Un des premiers ouvrages consacrés à l’œuvre du peintre, édité à Barcelone en 1979, était signé par Carlos Franqui. Il contenait trois sonnets d’Arenas et trois lettres de José Lezama Lima adressées à Camacho : trois personnalités de premier plan de la culture cubaine contemporaine.

Jusqu’au bout, Jorge Camacho est resté surréaliste et cubain.

samedi 2 avril 2011

F.-J. Ossang parle de Stanislas Rodanski


J’avais monté un premier groupe qui s’appelait DDP : De la Destruction Pure (rires)… Ça a duré de 77 à 79. Mais tout était très imbriqué parce que, en même temps, j’ai créé la revue Cée. Ce titre venait du suffixe grec (que l’on retrouve dans des mots comme gynécée) qui signifie « lieu, ici ». Et puis « Cée éditions » ressemblait à « sédition », ou pouvait aussi signifier les « Colères Errantes de l’Europe »… A cette époque, par l’activité de la revue, j’ai découvert Stanislas Rodanski. C’était un très grand poète, né en 1930, très actif à partir de 48. Il a fait partie du mouvement surréaliste d’après-guerre, en a été exclu pour « activités fractionnelles » et, en 54, il est entré définitivement à l’hôpital psychiatrique de Lyon. Un type très énigmatique, dans la mesure où il est entré en HP comme d’autres entrent au couvent : pour se retirer totalement, parce que toutes les clés de communication avec le monde social étaient caduques. Son livre, La Victoire à l’ombre des ailes, n’a été publié qu’en 75 par les éditions du Soleil Noir (réédité ensuite par Bourgois) : dedans, il y a une espèce de réverbération du récit cinématographique, une visibilité des mots… C’est passionnant et ça revisite beaucoup le cinéma. Après la lecture de Rodanski, le cinéma prend une autre dimension. Son film fétiche était d’ailleurs Horizons perdus (de Capra). Après avoir beaucoup travaillé à la propagation de Rodanski, la revue s’est arrêtée en 79, après sept numéros. Dans nos sommaires, il y avait aussi eu des gens comme Burroughs, Bernard Noël, Jean-Christophe Bailly, Claude Pélieu…

Extrait d’une interview publiée sur le site des Inrocks, consultable en intégralité ici.

jeudi 31 mars 2011

Hallali mystique

Hallali mystique

En moi meurt le monde

Lente retraite des flux de lumière
Qui découvre les plaines nacrées de la nuit
Quel lait scintille au sein d’une vierge
Quelles roses frémissantes aux cieux de mon crépuscule
Passez belles fleurs du soir
Jardins périlleux pièges trop suaves pour le voyageur
Au nom de mon Amour s’enfuiront les visions d’amour
Au nom de mon angoisse faiblira la peur
Rictus trop humain aux lèvres d’un fantôme
Errant oublié dans nos prisons familières
Musique verte des infernales alarmes
Je chemine dans les mondes intermédiaires
Mon désir parfois éclate en fanfare au cœur du mystère
Pressée par une mortelle nécessité
Mon âme se glace
Ange du désespoir qui clame
Et n’a pas de mots pour appeler le Verbe
La conjuration où vibre l’univers
Nom saint qui défit la parole
Et l’homme abattu étreint la terre de ses douleurs
Mon île dérivante où pleure un roi de Thulé
Les colonnes du monde jamais ne se briseront
Je suis hanté d’une nostalgie profonde
Ô sœur du pays des mers
Un regret très vieux baigne tes yeux
Étrange éclat où se reconnaît ma souffrance :
Mon aimant mon amie je dois encore partir
Où es-tu ?

« Numéro Stanislas Rodanski », Actuels, n° 23 (janvier 1983), p. 77-78 repris dans Des proies aux chimères, Editions Plasma, 1987, p. 79.

mercredi 30 mars 2011

Le lion de la Metro Goldwyn Mayer

   


C’était une ombre de vérité qu’amenaient les plus beaux mensonges. Ces rêves m’apprirent que les souvenirs n’existent pratiquement pas. Il n’y a plus jamais pour moi que des horizons perdus. Impressions sélectives d’une mémoire nulle : autant interviewer le lion de la Metro Goldwyn Mayer. Je veux dire que tout est dans la séquence, l’indicatif.
Les souvenirs de l’action ont pour moi, rien que pour moi, l’irréalité du rêve.

La victoire à l’ombre des ailes, in Écrits, p. 56.

Le "quatuor insolite" (Sarane Alexandrian*)

Extrait d’un entretien (cité ici) de Sarane Alexandrian avec Jean-Luc Bitton (mai 2006) : 

Les surréalistes de ma génération, d’après-guerre, c’était Alain Jouffroy, Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud et moi, on avait vingt ans donc en 47, pour nous les grands maîtres du surréalisme, c’était Jacques Rigaut, Jacques Vaché et Arthur Cravan. Alain Jouffroy était plus sur Cravan, Rodanski c’était Vaché, mais alors pour Tarnaud et moi, Rigaut c’était extraordinaire !
 


Rodanski (en haut), Tarnaud et Alexandrian, lors de l’exposition internationale « Le surréalisme en 1947 » (photographie Denise Bellon, ancienne collection André Breton, voir ici). Jouffroy n’est pas présent lors de cette séance.

* : Sarane Alexandrian, « Claude Tarnaud ou le dandy transcendant », Supérieur inconnu, n° 1 (octobre-décembre 1993), p. 46.

Stanislas Rodanski en 1947

Articles de presse, études, monographies etc.

N.B. : La bibliographie inclut les articles de presses et les recensions que j’ai pu identifier.
Hormis pour l’année 1975, où l’apparition des références suit la chronologie, toutes les autres années sont classées par ordre alphabétique.
Lorsqu’il s’agit de reprises, elles sont repérées par un R.
Pour les ouvrages où Rodanski est mentionné sans être le sujet principal, la référence suivante suit la mention de l’ouvrage : [Rodanski : p. x, y, z]

1975

Tahar Ben Jelloun, « Stanislas Rodanski, le migrateur du silence », Le Monde, n° 9604, mardi 9 décembre 1975, p. 33.

1976

Claude Roy, « La victoire à l’ombre des ailes, par Stanislas Rodanski », Le Nouvel Observateur, n° 591 (8 mars 1976), p. 17.

1977

Luc-Olivier d’Algange, « Présence immédiate », CEE, n° 1 (juin 1977), 

« Numéro Stanislas Rodanski », CEE, n° 2 (novembre1977)
- Luc-Olivier d’Algange, « Stanislas Rodanski », p. 37-39.
- Jean-Christophe Bailly, « Lancelo ! », p. 33-36.
- Jean-Michel Goutier, « Fulminate de mercure », p. 46-49.
- F.J. Ossang, « Via Rodanski », p. 19-32.
- André Velter, « La question de l’errance », p. 50-56.

Jean-Michel Goutier, « L’unicorne de brume », Canal, n°13 (??? 1977), p. ??.

1980

Jean-Christophe Bailly, « Lancelo, Retour des chimères, Lyon loin », Le 20 janvier, Paris, Christian Bourgois Editeur, 1980, p. ??- ??.

1981

André Laude « L’étrange aventure de Stanislas Rodanski » [notice nécrologique], Le Monde, (25 septembre 1981), p. 20b.

1982

Marie-Christine Vernay, « Quand quelqu’un disparaît / ça se recouvre ». Photographies de Jean-Paul Lebesson, Revue Direct n° 1 (février 1982), 

Jean-Christophe Bailly, « Une résonance absolue », Libération, (19 mars 1982), 

Jean-Michel Goutier, « La comète Stanislas », Libération, (19 mars 1982), 

Peter Kral, « Stanislas Rodanski », Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Paris, Presses Universitaires de France, 1982, p. 366.

Jean-Pierre Thibaudat, « Un amour de Stan, Le cinéma de Shangri-la », Libération (19 mars 1982), 

1983

« Numéro Spécial Stanislas Rodanski », Actuels, n° 23 (janvier 1983).
- Sarane Alexandrian, « Le poète qui s’est tué à se taire », p. 14-15.
- Jean-Christophe Bailly, « Une résonance absolue », p. 24-25. 
- Jean-Christophe Bailly, « La définition du silence est une gageure », p. 63.
- Yves Buin, « Il n’y a pas de silence de la pensée », p. 74.
- Pierre Demarne, « Sachant ce que je sais de sa vie », p. 10.
- Colette Fellous, « Le silence c’est refermer une porte et garder la clé dans sa main, très fort serrée », p. 64-65.
- Claude Minière, « Comme le cœur de toute poésie », p.66.
- Bernard Noël, « Regardez ce blanc entre chaque mot », p. 71.
- Jean-Yves Simon, « Le milieu du ciel », p. 67.
- Alain Suied, « L’objet de la parole », p. 68.
- Jean Todrani, « Pour éponger ce trou du corps », p. 72-73.
Photographies de Jean-Paul Lebesson

1984

François-René Simon, « L’exigence désespérée », Le Matin, 28 février 1984), p. 67.

1986

François-René Simon, « Le surréaliste maudit », Le Magazine Littéraire, n° 232 (juillet 1986), p. 67.

1988

Michel Bulteau, « Les années imparables », La Nouvelle Revue de Paris, « Le surréalisme et ses insoumis », (septembre 1988), p. 45-47. 

Guy Darol, « L’épopée Rodanski », Roman, n° 22 (mars 1988), p. ? [repris en ligne sur le site de l’auteur, à lire ici]

1989

Gilles Plazy, Voyage en Gracquoland, Paris, L’Instant, 1989, 235 p. [Rodanski : p. 265-266, 232]

Jean-Pierre Thibaudat, « Rodanski, l’ombre d’un reclus », Libération, (1989),

1990

Jean Gillibert, Folie et création, Seyssel, Champ Vallon, 1990, 305 p. [Rodanski : p. 181-184, à lire ici]

1991

Jean Louis Leutrat, Julien Gracq, Paris, Le Seuil, 1991, 284 p. [Rodanski : p. 7, 225-226]

1992

Michel Braud, La tentation du suicide dans les écrits autobiographiques 1930-1970, Paris, Presses Universitaires de France, 1992, 303 p. [Rodanski : p. 99, 101, 103, 132, 148, 158, 166, 281-282]

1993

Le Soleil Noir - Le Livre L’objet Recherches Découvertes Trajectoires, Nîmes, Carré D’art Bibliothèque De Nîmes, 1993, 112 p. [Rodanski : p. 94-96]

1995

Christine Dupouy, « Le surréalisme après la guerre », in Marie-Claire Bancquart (dir.), Poésie de langue française, 1945-1960, Paris, Presses Universitaires de France, 1995, p. 55-62.

1996

Jean-Michel Goutier, « Un silence assourdissant », Supérieur inconnu, n° 4 (juillet-septembre 1996), p. 55-57. [version remanié de « La comète Stanislas », 1982]

« Stanislas Rodansky » [sic.], Jean-Paul Clébert, Dictionnaire du surréalisme, Paris, Le Seuil, 1996, p. 521.

1997

Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, Paris, Hazan, 1997, 795 p. [Rodanski : p. 463, 482, 506]

Hervé Girardin, « Le surréalisme et la traversée de ses paysages dangereux », Henri Béhar (dir.), Cultures - contre cultures, Paris, L’Âge d’Homme, 1997, p. 90-95. [Rodanski : p. 93-94, à lire ici]

1999

Bernard Cadoux, Écritures de la psychose, Paris, Aubier, 1999, 238 p.

Jean-Pierre Thibaudat, « Écrits de Stanislas Rodanski », Libération, n° ??? (9 décembre 1999), 

2000

Jacques-Elisée Veuillet, « L’impossible ami », Poésie 2000, n° 82 (avril 2000), p. 52-74.

2001

Vanina Vaudey, Lectures de Rodanski, Maîtrise de Lettres modernes, Littérature du xxe siècle, sous la direction de Michel Murat, 2000, 135 p.

2002

Cédric Demangeot, « Le prisme noir », Postscriptum, n° 2 (septembre 2002), p. 4-34 [premier cahier].

« Script de « Redécouverte de Rodanski », France Culture, 5 janvier 2000, « Surpris par la nuit » », Postscriptum, n° 2 (septembre 2002), p. 1-29 [deuxième cahier]. Participants : Julien Gracq, Alain Jouffroy, Jean-Michel Goutier et Jean-Dominique Rey.

Hubert Haddad, Le cimetière des poètes, Monaco, Le Rocher, 2002, 244 p. [Rodanski : 140, 185, 2003]

Bernard Réquichot, Ecrits divers, Toulouse, Les Presses du Réel, 2002, [Rodanski : p. 213-214]

2004

Pierre Brunel, Éclats de la violence, édition critique des Illuminations d’Arthur Rimbaud, José Corti, 2004, 880 p. [Rodanski : p. 246-249]

2005

Victor Brauner, Écrits et correspondance, Paris, Centre Pompidou / INHA, 2005, 415 p. [Rodansky (sic) : 148, 279-280, 392]

2006

Michel Braud, La forme des jours, Paris, Seuil, 2006 [Rodanski : 59-61, 125, 259]

Christophe Dauphin, Sarane Alexandrian, ou le grand défi de l’imaginaire, Paris, L’Âge d’Homme, 2006, 204 p. [Rodanski : p. 35-42 ; 169, à lire ici].

Gilles Plazy, Julien Gracq : en extrême attente, Paris, La Part Commune, 2006, 254 p. [Rodanski : p. 189-191]

2007

Textes de Jean-Michel Goutier et Sarane Alexandrian, in Les Hommes sans épaules, n° 23/24 (nouvelle série) (année 2007), 

Benoit Delaune, « Derrière La Victoire à l’ombre des ailes de Stanislas Rodanski, ou la réception problématique d’un texte-limite et de son contexte », publié en ligne à l’adresse suivante : http://melusine.univ-paris3.fr/astu/Rodanski.htm, 5 p. [consulté le 13.03.11]

2008

Pacôme Thiellement, L’homme électrique : Nerval et la vie, Paris, MF, 2008, 167 p. [Rodanski : p. 25-26]

2009

Dominique Perrin, De Louis Poirier à Julien Gracq, Paris, Garnier, 2009, 765 p. [Rodanski : p. 137]

2010

leolou4, « La victoire à l’ombre des ailes », à l’adresse suivante :
court texte d’un ancien élève infirmier à Saint-Jean-de-Dieu et reprise de Jean-Pierre Thibaudat, « Rodanski, l’ombre d’un reclus ». [consulté le 13.03.11]

Christine Poullain, Jacques Hérold et le surréalisme, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2010, 189 p. [n.b. : Rodanski n’est pas cité dans ce volume et la bibliographie en fin d’ouvrage ne mentionne pas ses deux textes Au voisinage des tableaux de Jacques Hérold et Liseuse d’aigle, pourtant repris dans le n° 6 de la revue Pleine Marge (voir ici) comportant un dossier Hérold, numéro apparemment inconnu des auteurs de ce volume, dont l’intérêt principal est donc d’être la dernière publication en date à proposer de belles reproductions couleurs des œuvres d’Hérold]

Eric Simon, « Frondes et fugues d’un Stanislas Rodanski », Traction Brabant 38, 29 novembre 2010, p. [14-17] [voir le fichier .doc ici].

2011

François-René Simon, « Stanislas Rodanski, la liberté déviée de son cours », 4 février 2011, à l’adresse suivante : http://www.lesloupsediteurs.fr/blog/?p=550 [consulté le 13.03.11]

2012

Christophe Dauphin, « Stanislas Rodanski dans les métamorphoses de l'écho », octobre 2012, à l’adresse suivante : http://www.recoursaupoeme.fr/essais/stanilslas-rodanski-dans-les-m%C3%A9tamorphoses-de-l%C3%A9cho/christophe-dauphin [consulté le 13.02.13]