mercredi 18 janvier 2012

Horizon Perdu : Stanislas Rodanski vivant


 Stanislas Rodanski dans Horizon Perdu - ©J.Paul Lebesson-Cargo-1980

De 1977 à 1980, Bernard Cadoux et Jean-Paul Lebesson ont régulièrement rencontré Stanislas Rodanski à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu où il séjournait depuis 1954. Des conversations qui s’en suivirent est né un film : Horizon Perdu, dont le titre fait référence au film Lost Horizon de Frank Capra (1937) et à Shangri-là, la ville mythique où se déroule son action. 
Réalisé en 16mm Noir et blanc avec peu de moyens, il n’existe d’Horizon Perdu qu’une seule copie dont les perforations furent malheureusement gravement endommagées quelques années après sa réalisation. Aussi, resta-t-il invisible depuis.
L’Association Stanislas Rodanski a décidé d’en entreprendre la restauration et le transfert numérique afin de pouvoir le représenter à nouveau lors de la manifestation qui aura lieu en hommage à l’écrivain, à Lyon d’avril à août 2012. Sur support DVD, il accompagnera également l’édition prochaine de l’ouvrage biographique Stanislas Rodanski. Eclats d’une vie chez Fage éditions.





Voix de Stanislas Rodanski dans le prologue de Horizon Perdu
©J.Paul Lebesson-Cargo- 1980


Tous ceux qui ont connu Stanislas Rodanski ont souligné l’étrangeté de sa voix. « Une voix malaisée, dit-il lui-même, qui semble revenir de loin ». Une voix d’un autre âge en effet, qui porte en elle la dislocation du monde. Une voix qui ne lui appartient pas, mais qui le traverse et se diffracte. Voix du dedans ou du dehors ?

« La voix que j’entends m’emprunte et je la suis, avec le sens inexplicable de la présence d’esprit ».



Horizon Perdu (Extrait 2' 23"). Voix de Gabriel Monnet
©J.Paul Lebesson-Cargo- 1980



HORIZON PERDU  (Synopis)

« Légende magnétique, mémoire par défaut d’une fabulation panique. Un espace, vide, que la perte d’horizon plonge dans une réfraction infinie. Un personnage hante ce décor gigogne et cherche à dire ses guerres intestines. La vallée disparue de Shangri-là, les camps de la mort lente : double face de cette folie qui l’emporte. Ravissement et Terreur.
Mais la fiction ne prend pas et la représentation impossible de son drame intérieur le livre à la répétition sans fin. La tragédie n’a pas eu lieu, faute de lieu. Horizon Perdu ou la scène introuvable. »

Un film de 37 minutes, 16mm N&blanc, 1980. Réalisé par Jean-Paul Lebesson d’après un bris-collage de Bernard Cadoux et Jean-Paul Lebesson sur une fabulation de Stanislas RODANSKI, et avec sa participation. Co-production JPL - ISIS – Le Cheval Bleu.
Distribution Cargo.  (cargop@free.fr)